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Le Liberalisme
La base philosophique du libéralisme est la confiance humaniste dans le fait que les individus savent ce qui est le mieux pour eux et n'ont pas besoin d'un état paternaliste. Le libéralisme place donc au centre la liberté individuelle. Mais il ne s'agit pas d'égoïsme, car cette liberté n'a de limite que la liberté des autres individus; la liberté des autres est donc également à la base du libéralisme.

Par voie de conséquence, le libéral est souvent opposé à trop de contraintes légales. Cependant, il est évident que - pour protéger ces droits individuels - certaines contraintes légales sont indispensables. Ainsi par exemple, si l'on veut garantir le droit à la propriété privée, il est nécessaire d'interdire le vol. Il est clair que si le vol doit être interdit, une force de police doit être créée pour imposer cette décision, et donc un impôt doit être levé pour la financer. Un impôt est donc nécessaire. Mais un impôt confiscatoire peut aussi mettre en péril ce droit personnel à la propriété, c'est pourquoi il est également nécessaire de réglementer et de limiter strictement l'expropriation par le pouvoir politique.

Les individus acceptent donc certaines limites - se choisissent des lois - pour les avantages que leur apporte la société en terme de garanties de leurs droits personnels. Mais comme ils savent ce qui est le mieux pour eux, les lois ne doivent pas viser à limiter leur liberté, même "pour leur propre bien", mais seulement à leur permettre d'exercer cette liberté. C'est pourquoi beaucoup de nouvelles lois à la mode aujourd'hui sont déplacées. Un exemple tout simple est la l'interdiction de nier les génocides. Pourquoi limiter la liberté d'expression, alors que fondamentalement, dans une démocratie où les citoyens sont considérés assez mature pour décider de l'avenir du pays, les gens seront capables de comprendre ce qui est vrai et ce qui est faut. Le libéral agira selon le précepte bien connu de Voltaire: "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me batterais jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire".

Le revers de la médaille de la liberté est la responsabilité. Si chacun est considéré mature et peut décider ce qui est bon pour lui, il doit assumer la responsabilité de ses décisions. A un niveau plus élevé, si quelqu'un peut exercer une influence sur la société, il porte une responsabilité de s'assurer que celle-si oeuvre effectivement pour garantir la liberté de tous. C'est pourquoi la plupart des libéraux admettent que pour que chacun puisse exercer sa liberté, certains droits positifs sont indispensables. Les libéraux "économiques" - les tenants du laissez-faire économique, n'acceptent pas cette idée de droits positifs, qui, pour eux, sont toujours en contradictions avec la liberté. Cependant, cette mouvance est globalement peu répandue dans les grands partis libéraux. Evidemment, l'ampleur à donner à ces droits sociaux est sujette à discussion. Et donc dans des société où le système social est déjà en place, comme en Suisse, il est fréquent que les libéraux désirent limiter son extensions, car il faut se rappeler que toute extension du système social se fait "sur le dos" du reste de la société.

Par exemple l'éducation est certainement nécessaire pour avoir un esprit capable de prendre rationnellement des décisions et de prendre ses responsabilités dans la société. Chacun devrait donc avoir accès à une éducation de qualité. C'est donc un service qui doit être financé au moins partiellement par la société - donc par l'impôt. De même, un individu devant se battre pour obtenir de quoi survivre au jour le jour n'a pas de choix - et n'a donc pas la possibilité d'exercer ses libertés individuelles. Pour les lui garantir, une aide sociale limitée est donc justifiable.

Donc de nombreuses choses peuvent être financées par l'impôt. Mais comme nous l'avons vu, un impôt confiscatoire mais aussi en péril la liberté individuelle. Il s'agit donc, comme souvent en politique, d'un équilibre à trouver. Dans notre pays, les droits positifs sont déjà généreusement étendus - personne ne meurt de faim, et il est même considéré comme faisant partie du minimum vital d'avoir un téléphone portable! La balance est donc plutôt du côté de trop d'impôt et c'est pourquoi le libéral s'opposera souvent - mais pas systématiquement, car il peut y avoir encore des lacunes - à l'extension du système social ou de la fiscalité en général.

L'égalité est bien-sûr au coeur du libéralisme, où chaque individu - quelque soit sont sexe, la couleur de sa peau, sa religion - est reconnu comme capable de gérer sa liberté et d'assumer sa responsabilité, et a donc les mêmes droits et devoirs. Mais il ne s'agit pas d'égalité sociale, à la différence des mouvements socialistes. L'égalité sociale n'est pas un but en soit, tant que chacun a la possibilité d'exercer sa liberté. On s'intéresse aux défavorisés pour les aider à pouvoir exercer et assumer leur liberté, mais peut nous importe qu'il y aie des milliardaires - tant mieux pour eux! En fait, l'égalité sociale poussée à l'extrême est finalement injuste, car elle ne récompense plus l'effort.

Economiquement, le libéralisme tend à faire confiance aux forces du marché. Le consommateur rationnel choisira les meilleurs produits (rapport qualité/prix) et donc récompensera l'efficacité et l'inventivité. Dans un processus quasi darwinien, cela poussera vers une plus grande efficacité l'ensemble de l'industrie, vu que les producteurs mauvais devront s'adapter pour pouvoir vendre.

L'intervention de l'état doit être minimum - ne pas créer par exemples trop de limitations à la concurrence tels que droits de douanes ou monopoles d'état - afin d'assurer cette évolution positive sans faux avantages. Cependant, le même raisonnement que sur le vol cité plus haut est toujours valables: vu que les forces du marché ne sont pas parfaites, certains cadres peuvent être nécessaire pour garantir le fonctionnement de ce marché - ce peut être par exemple l'interdiction de l'abus de monopole.

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